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A savoir sur Saint-Aubin-lÈS-ELBEUF

De Saint-Aubin-jouxte-Boulleng à Saint-Aubin-lès-Elbeuf

Le premier oratoire chrétien fut fondé sur le territoire actuel de la commune dans la deuxième moitié du VIème siècle, sous l'invocation de Saint-Aubin, évêque d'Angers, mort en l'année 550. Le nom de Saint-Aubin-lès-Elbeuf n'est utilisé que depuis 1931. Auparavant la commune se nommait Saint-Aubin-jouxte-Boulleng.

Cette dénomination intriguait les Saint-Aubinois eux-mêmes car il n'existait aucune terre proche du nom de Boulleng et ne pouvait donc pas justifier la préposition jouxte qui signifie près de. Il semble qu'il faille rapprocher Boulleng de Brunant, fief qui existait au moment de la fondation de la paroisse dédiée à Saint-Aubin et que, pour distinguer cette paroisse des nombreuses autres vouées au même patron, on la désignât sous le nom Saint-Aubin-jouxte-Brunant.

Au moyen-âge, Saint-Aubin aurait figuré dans quelques actes dressés par les moines de l'abbaye de Bonport sous le nom de Saint-Aubin-de-Cléon.

Le 3 frimaire an 2 (22 novembre 1793), il fut décidé que la commune s'appellerait Les Sablons-jouxte-Boulleng.

Le nom de Saint-Aubin-jouxte-Boulleng fut repris en 1802 mais cette appellation ne situait pas suffisamment la commune. Par délibération du 18 décembre 1930, le conseil municipal dirigé par Georges Pécoud proposa donc le nom de Saint-Aubin-lès-Elbeuf. Ce changement fut officialisé le 20 juillet 1931 par décret ministériel signé par le ministre Pierre Laval.


Le Blason de la ville

Les armoiries de la ville, créées par Charles Brisson, ont été adoptées par délibération du Conseil Municipal le 3 mai 1946.

Le blason de la ville de Saint-Aubin-lès-Elbeuf est divisé en deux parties verticales.

A gauche, sur fond d'azur se trouve un pont à trois arches maçonnées d'or portant une croix de Lorraine sur une Seine de Sinople (verte). Le pont rappelle la situation géographique de Saint-Aubin ainsi rattachée à la ville d'Elbeuf que symbolise la croix de Lorraine qu'elle porte dans ses armes.

A droite, sur fond de gueules (rouges) une crosse épiscopale d'or accostée de part et d'autre des lettres S et A de même or. La crosse et les deux lettres S et A évoquent le souvenir du Saint évêque mérovingien qui est le patron de la paroisse et si l'on peut dire le parrain de la cité.

 

Dans la partie haute, sur fond d'argent on trouve trois grappes de chacune trois cerises au naturel. Les grappes rappellent que les cerisiers étaient nombreux sur le sol Saint-Aubinois : jusqu'à la première guerre mondiale s'y tenait la traditionnelle "fête des cerises". Elle a été remplacée par la suite par celle du muguet, qui a aujourd'hui disparu.

Les armes de Saint-Aubin figurent sur le vitrail qui surmonte le portail de l'église ; elles sont particulièrement visibles de l'intérieur de l'édifice.

Les armes de Saint-Aubin peuvent se lire ainsi en termes héraldiques :
"Parti ; à dextre d'azur, au pont à trois arches maçonnées d'or, portant une croix de Lorraine de même, sur une Seine de sinople ; à senestre de gueules à crosse épiscopale d'or accostée de part et d'autre des lettres S et A de même ; au chef d'argent chargé de trois grappes de chacune trois cerises au naturel."


Les Maires de Saint-Aubin-lès-Elbeuf de 1792 à nos jours

1792 : Proclamation de la République

1792

Mathurin Fréret

1793

Charles Hazet

1800

Jean Hédouin

1804 : Premier Empire

1808

Etienne Nicolas Landry de Saint-Aubin

1809

Mathurin Freret

1814 : Restauration (Bourbon)

1815

Etienne Nicolas Landry de Saint-Aubin

1815

Mathurin Freret

1816

Pierre-Jacques Goumet

1824

Charles Auguste Bouvry

1826

Jean-Thomas Hédouin

1830 : Monarchie de Juillet (Bourbons – Orléans)

1831

Etienne Nicolas Landry de Saint-Aubin

1839

Epiphane Bachelet

1848 : IIème République

1848

Louis Montreuil

1852 : Second Empire

1852

Joseph Brismontier

1865

Louis Montreuil

1870

J.B. Deshayes

1870

Eugène Foliot

1871 : IIIème République

1871

Armand de Boissieu

1874

Louis Montreuil

1876

Isidore Maille

1917

Victor Guiborel

1917

Léopold Duponchel

1919

Alexandre Dubourg

1919

Georges Pecoud

1935

Paul Didion

1936

Emile Keromnes

1940 : Etat Français

1944 : Gouvernement provisoire

1944

Emile Bonneau

1944

Marcel Touchard

1947 : IVème République

1953

Jean Saunier

1959 : Vème République

1959

André Gantois

1977

René Héroux

1995

Jean-Pierre Blanquet

2009

Jean-Marie Masson

2020

Karine Bendjebara-Blais

La naissance des communes

Les prémices des communes

La naissance des communes en France remonte au XIème siècle. Reconnue juridiquement et politiquement, la commune se dote dès le XIIème siècle d'un "maire". C'est le représentant du domaine, celui qui administre le village pour le compte du seigneur. Selon l'époque, ou le lieu, on parle de pair, d'échevin ou de conseiller. Ce maire est chargé d'informer les citoyens des changements de régime, des élections et des nouvelles lois. C'est ainsi que furent créées en 1787 les municipalités, ancêtres directs de nos communes. Ces municipalités étaient composées de membres de droit (le curé et le ou les seigneurs de la paroisse) et de membres élus. Le corps électoral était limité à ceux qui payaient au moins 10 livres d'impôts et la condition d'éligibilité était fixée à 30 livres.

1789, naissance des communes

La Révolution française marque un tournant : le statut des communes est alors fixé avec précision. En 1789, les décrets d'août et de novembre, puis celui de mars 1790 publiés par le nouveau pouvoir issu de la Révolution française abolissent le régime féodal et créent les communes à partir des communautés consulaires et des paroisses existantes. En 1831, la Monarchie de Juillet instaure le suffrage censitaire : les conseils municipaux sont élus par les contribuables les plus imposés, ceux qui payaient au moins 10 livres d'impôt. Le maire est nommé parmi les membres du conseil. La IIème République, par le décret du 3 juillet 1848, définit que les maires sont désormais élus par les conseillers municipaux, eux-même élus au suffrage universel. Les maires des villes de plus de 10 000 habitants continuent d'être nommés. Avec le second Empire (1852, sous le régime du Prince- Président Louis-Napoléon Bonaparte), l'élection des conseillers municipaux est maintenue mais tous les maires sont à nouveau nommés soit par le chef de l'Etat soit par le Préfet. La IIIème République s'installe progressivement et une loi transitoire du 14 avril 1871 décide que les maires seront élus par les conseils municipaux, exception faite des chefs-lieux et des ville de plus de 20 000 habitants où le maire reste nommé. Pendant les 10 années suivantes, le mode de désignation des maires évolue au gré des majorités.

1882, les statuts sont définis

Le 28 mars 1882, la grande loi sur l'organisation municipale, suivie des lois du 5 avril 1884 et du 6 juin 1895 établissent sont votées, les statuts administratifs définis. Dans chaque commune, le conseil municipal (organe délibérant) est élu pour 6 ans et désigne par vote la municipalité, c'est à dire le maire et ses adjoints. Seule parenthèse à ce jour : le régime de Vichy qui avait rétablit la nomination des maires et des conseillers municipaux. Une parenthèse qui se referme en 1944. Depuis plus de deux cent dix ans, le mode de scrutin comme la durée des mandats des élus ont varié et le découpage administratif de notre pays a évolué.

 

L'évolution de la population de 1220 à nos jours

1220 :

225

1250 :

325

1436 :

130

1483 :

350

1493 :

350

1707 :

950

1715 :

950

1725 :

800

1744 :

1350

1779 :

1080

1787 :

846

1794 :

1130

1871 :

2000

1885 :

2870

1888 :

3268

1921 :

3912

1926 :

3518

1931 :

4298

1934 :

4298

1936 :

4761

1946 :

4788

1948 :

4788

1954 :

5321

1962 :

6549

1963 :

6969

1964 :

8020

1966 :

9000

1968 :

8305

1975 :

8897

1982 :

9424

1990 :

8671

1999 :

8296

2006 :

8197

2009 :

8191

2010 :

8122

2015 :

8175

2018 :

8257

           

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